VEUILLOT (Louis). | Les Odeurs de Paris.

VEUILLOT (Louis).

Les Odeurs de Paris.

Paris Palmé 1867

in-8, plein maroquin bleu nuit, dos à nerfs avec en pied ex-libris doré d'un coq gaulois à la devise d'Arthur Meyer '"Je chante Clair", large bordure intérieure ornée d'un encadrement de filets dorés et deux listels de maroquin vert, doublures et gardes de soie bleu ciel à motifs floraux répétés, doubles gardes, double filet doré sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées, étui bordé (H. Blanchetière), XVI + 498 pp.Édition originale, bien complète du sonnet "Matagru le penseur" (p. 476) qui sera retiré des éditions ultérieures. Ce vigoureux pamphlet dénonce la décadence des moeurs parisiennes... déjà ! On y croise entre autres, sous des noms fictifs, Jules Vallès, George Sand, Théophile Gautier, Victor Hugo, Champfleury... "Ouvrage célèbre qui fit, comme on se le rappelle encore, tant de bruit dans Paris lors de son apparition. Les deux premiers livres, consacrés à la presse, le troisième, consacré aux divertissements parisiens (théâtres, cafés concerts, etc.), suscitèrent les plus vives réclamations dans le monde et dans les journaux, à cause des violences qu’il contenait ; mais le volume s’épuisa en quelques heures et faisait prime le soir même du jour de sa mise en vente” [Paul Lacombe, Bibliographie Parisienne, 1887].Rarissime exemplaire de luxe imprimé sur grand papier vergé, avec un portrait-frontispice en double état par F.L. Luigini, et truffé d'une belle lettre autographe signée d'Alexandre Dumas père adressée à Louis Veuillot (1 p. et demie in-12 sur papier quadrillé bleu, "23 février" [1867 ?]) : "Si vous m'avez lu vous avez dû reconnaître que parmi tous je respecte et j'admire les hommes de conviction profonde. Vous êtes un de ces hommes là Monsieur et quoique professant des convictions diamétralement opposées, vous ne me refuserez pas je l'espère l'honneur de vous serrer sinon politiquement du moins littérairement la main".L'exemplaire comprend aussi une longue lettre autographe signée de Louis Veuillot à son beau-frère Arthur Murcier (4 pages in-8, 2 janvier 1867) : "Nous sommes à 35.500 des Odeurs et il ne paraît pas téméraire de compter sur 40.000. Excusez ! Palmé, dans l'ivresse de ce coup de fortune, tremble de « l'épée de Damoclès » (c'est son style païen) qu'il a vue sur sa tête. Quelquefois il s'éveille en sursaut, ayant rêvé que le fil cassait. Il avoue que son beurre (c'est mon style) est considérable vu le clichage et le non satinage que la démence publique lui impose, car les exemplaires n'ont pas le temps de sécher"... Il évoque enfin la valse des critiques. "Scherer a refait son article sur Ie Parfum de Rome. La Revue des Deux Mondes est à son second article, un de Pailleron qui rime avec moucheron, et un de Lanfrey que je n'ai pas lu encore. H de Lagardie (Made de Peyronnet) a toussoté dans les Débats. Nettement a loué dans l'Union. Vous connaissez Ie Pontmartin, qui est toujours Ie même homme : deux faces et un seul profil !"...Ex-libris Arthur Meyer et J. S. Marchand. Belle reliure signée de Blanchetière (minime éraflure sur les plats) pour cet exemplaire d'importance.
  • 1 800 €
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