
COLETTE.
Sido.
Paris J. Ferenczi et fils 1930
in-12, maroquin à gros grain vert sombre, dos lisse, plats mosaïqués de papier moucheté dans les tons de vert et rouge, doublures et gardes de papier bleu gris, tête dorée, couvertures et dos conservés, non rogné, étui bordé (J.-P. Miguet), 180 pp. Deuxième édition, en partie originale. Un des 43 exemplaires de tête numérotés sur Japon impérial super-nacré, celui-ci enrichi d'un envoi autographe signé de Colette à Souki de Cotte, journaliste à Marianne en 1934 : "en souvenir de la fille de "Sido", qui ressemble un peu à sa mère - dans ses très bons jours". Impeccable reliure moderne de Miguet.Un an après la première édition chez Kra, Colette enrichit Sido de deux chapitres inédits, le premier consacré à son père, le capitaine Colette, le second à ses frères, Achille et Léo, « les sauvages ». Lévocation de sa famille, ainsi complétée, paraît chez Ferenczi, au mois de juin 1930.On ne sait rien de la genèse des deux nouveaux chapitres, dont rien ne prouve quils furent initialement prévus par lauteur. Répondait-elle ainsi à une sollicitation de son éditeur Ferenczi ? Sans doute. Souhaitait-elle en évoquant les autres membres de sa famille déplacer le centre de gravité de luvre ? Non. Car Sido est omniprésente dans lévocation de ce père éternellement empêché, méconnu et incompris de sa femme comme de sa fille. Cest encore à ses récits quelle recourt lorsquil lui prend « le prurit de posséder les secrets dun être à jamais dissous » et de convoquer ses « chers fantômes ». Tous, sauf une. Juliette, la demi-sur aux longs cheveux, lagréable laide qui, bien malgré elle, avait provoqué la ruine de la famille et le départ de Saint-Sauveur, elle, na droit quà deux ou trois pages, en fin de volume, en signe, peut-être, « dexclusion définitive » (Maurice Delcroix).Envoi autographe évocateur, comme toujours, à la journaliste de Marianne, Souki de Cotte. Gaston Gallimard allait lancer en 1932 cet hebdomadaire politique et littéraire, situé plutôt à gauche et ouvertement pacifiste, qui, sous la direction dEmmanuel Berl, réunit des personnalités extrêmement diverses. Colette y publiera en feuilletons la plupart de ses ouvrages édités au milieu des années 30 : La Chatte, Duo et Mes apprentissages. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
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