COLETTE. | Paris de ma fenêtre.

COLETTE.

Paris de ma fenêtre.

Genève Editions du Milieu du Monde 1944

in-12, broché, couverture rempliée, non coupé ni rogné, 239 pp., portrait photographique en frontispice sur papier couché. Edition originale précédée d'une préface de Francis Carco datée du 11 août 1944. Un des 23 exemplaires numérotés sur vergé de Montval, tirage de tête. En parfait état.Réédition de De ma fenêtre, paru deux ans plus tôt aux éditions des « Armes de France », augmentée de onze textes publiés dans Le Petit Parisien d’octobre à décembre 1941. C’est la dernière fois que Colette utilisait un procédé auquel elle avait eu recours tout au long de sa carrière et qui consistait à reprendre en les remaniant légèrement des textes qu’elle avait d’abord publiés dans la presse.Outre une présentation des textes en sections, Colette a choisi un nouveau titre. Cela pourrait être dû à la parution chez Grasset en 1943 de l’ouvrage de l’allemand Friedrich Sieburg, Blick durch Fenster, traduit par André Cœuroy sous le titre De ma fenêtre… Plus vraisemblablement, le volume ayant été imprimé et édité en Suisse, on peut penser que l’ajout du nom de la capitale française conférait à l’ouvrage un attrait supplémentaire.Le texte est précédé d’une préface de Francis Carco qui paraît ici pour la première fois. L’auteur de Jésus-la-Caille s’était exilé en Suisse en 1942 en raison des origines juives de son épouse Eliane et publia plusieurs ouvrages aux éditions du Milieu du Monde, situées à Genève, où paraîtra également L’Étoile Vesper en 1946.Dans son texte, daté du 11 août 1944, Carco rend hommage au « Paris noir et sans visiteur », à la « Ville éteinte » de l’Occupation, et suit par l’imagination et le souvenir les rues et les quais de la capitale, « ses méandres, ses berges, ses remorqueurs, ses chalands, ses fumées, ses sirènes, dont la nostalgie m’est toujours plus amère et plus douce à chérir ». La distance – près de quatre ans depuis la parution des premiers textes qui forment le recueil de Colette -, de même que la perspective d’une libération avec le débarquement des alliés au mois de juin, donnent un sens nouveau au recueil : « Il fallait que ce livre fût écrit : il fournit la preuve que chacun, dans sa sphère, a "tenu" contre l’adversité » et que « le grand écrivain qu’est Colette a fourni l’exemple qu’on attendait de lui. »Bien qu’imprimé en 1944, il semble que l’ouvrage n’ait été distribué en France qu’à partir de 1946. Rare en grand papier. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
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