La Rencontre avec Barrès.

in-12, demi-maroquin noir à coins bordé de filets dorés, plats de papier marbré, dos à fins nerfs, doublures et gardes de papier peigné, tête dorée, non rogné, couvertures et dos conservés (Alix), 120 pp., portrait-frontispice gravé sur bois par Gilbert Poilliot d'après Jacques-Emile Blanche. Édition originale. Un des 25 exemplaires de tête numérotés sur vélin Montval antique Canson et Montgolfier. En belle condition.S'il s'ouvre sur le coup de projecteur inespéré que Barrès lança sur Les Mains jointes, plus qu'au sourcier cet essai, écrit en 1938, revient aux premières années parisiennes du Bordelais. Le récit de leurs rencontres est vite fait, car l'envoi des livres qui ont suivi n'a plus suscité d'échos. Mauriac reconnaît l'influence que le maître avait exercé sur lui et il dramatise un peu ses dernières années. Il évoque, en revanche, ses propres amis, le groupe des écrivains « spiritualistes » réunis autour d'une revue, il s'attarde à célébrer la mémoire de Jean de La Ville, ironise à propos des salons mondains où se produisaient des « poétesses », ne cache pas le fiasco d'une de ses conférences.