Mémoires d'une créole du Port-au-Prince (Ile Saint-Domingue).

in-8, demi-chagrin cerise à coins bordés d'un double-filet doré, dos à nerfs soulignés d'un filet doré, semis dorés encadrés sur les caissons (Gardien), 238 + (4) pp. (manquent les pages de faux-titre et de titre, quelques rousseurs éparses). Édition originale ornée d'un frontispice par Champin, de 2 planches dépliantes en fac-similé et truffé de 2 portraits gravés contrecollés sur Chine (Laurette-Aimée et son père Théodore-Charles Mozard). [Relié à la suite, de la même autrice :] Biographie de M. Nicodami (Nicodim), maître de piano et professeur de musique au conservatoire de Paris (Impr. Malteste, 1843, (4) + 32 pp., frontispice de Champin et 2 partitions dépliantes en fac-similé). Le texte de cette biographie a été relié en double dans cet exemplaire.Récit des événements de Saint-Domingue à travers les souvenirs d'enfance d'une créole, née à Port-au-Prince en 1788, et la vie de son père, Théodore-Charles Mozard (1755-1810), rédacteur de la Gazette américaine et imprimeur du roi à Port-au-Prince, puis consul de France à Boston. Réfugiée en France après la révolution de Saint-Domingue Laurette-Aimée Mozard s'installe à Châtenay-Malabry et épouse en 1817 le musicien François Nicodim (1758-1829) auquel est consacrée la biographie reliée à la suite. "Cette dame a rédigé quelques ouvrages sans avoir eu la prétention de se faire compter au nombre des femmes auteurs. Elle n'a écrit que pour ses amis et ses connaissances intimes. Ses ouvrages n'ont été tirés qu'à cent exemplaires, et n'ont pas été destinés au commerce" (Quérard, 11, 692). Elle fit pourtant paraître une seconde édition de ces Mémoires en 1858. Ensemble bien relié. Peu courant.