Lettre autographe signée adressée au peintre Elie Grekoff.

1 page in-12 à l'encre bleue sur papier pelure, Paris, le 23 décembre 1959, avec enveloppe et marques postales. Belle lettre au peintre et décorateur de théâtre, à propos de la perfectibilité d'une oeuvre, alors que vient d'être créé (en Allemagne) Le Rhinocéros, pièce emblématique du théâtre de l'absurde que va reprendre Jean-Louis Barrault à l'Odéon en janvier 1960. "Je considère (à l'exemple du grand Valéry) qu'une oeuvre est indéfiniment perfectible ; elle n'est jamais achevée. J'ai parfaitement le droit moi, auteur, d'améliorer mon texte, ma pièce et d'y faire les modifications que je désire (surtout lorsque celles-ci ne sont pas de nature à bouleverser le spectacle). Que trouveraient les journalistes (!) à y redire ! Si la lettre n'était pas de vous, ma foi, on pourrait croire à une sorte de léger petit chantage... Bien amicalement vôtre." En 1959, Elie Grekoff et Ionesco collaborent - l'un pour les illustrations, l'autre pour la préface, à la publication de l'adaptation théâtrale des Possédés de Dostoïevski chez Émile-Paul frères.