GIDE (André).
Correspondance avec sa mère (1880-1895). Edition établie, présentée et annotée par Claude Martin. Préface d'Henri Thomas.
Paris Gallimard 1988
in-8, broché, couverture à rabats, non coupé, 775 pp., index. Édition en partie originale. Un des 52 exemplaires numérotés sur vélin pur chiffon de Rives, seul tirage en grand papier.Juliette Gide, née Rondeaux en 1835, veuve en 1880, fut appelée à élever seule son fils unique qui navait rien dun enfant facile... Leurs lettres régulières, intenses et familières, témoignent de leur attention et tendresse communes, même si les incidents sont multiples au sein du couple. Elles éclairent toute la jeunesse dAndré, ses voyages, ses livres, et rétablissent la personnalité authentique dune mère quil a représentée dans Si le grain ne meurt en femme autoritaire avec qui il fut en conflit permanent. Pour la postérité, il consacra sa mort, le 31 mai 1895, comme un moment de délivrance : « Lorsque son cur cessa de battre, je sentis sabimer en moi tout mon être dans un gouffre damour, de détresse et de liberté (
) Cette liberté même après laquelle, du vivant de ma mère, je bramais, métourdissait comme le vent du large, me suffoquait, peut-être bien me faisait peur. »
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