GONCOURT (Edmond et Jules de).

La Lorette.

Paris Dentu 1856

in-32, demi-chagrin vert, dos à nerfs, couvertures conservées, non paginé (64 p.)."La Lorette paraît. Elle est épuisée en huit jours. Il nous apparaît pour la première fois qu'on peut vendre un livre" se félicitent les deux frères dans leur Journal d'août 1853. En dépit d'une première édition de 6.000 exemplaires, suivie de cinq autres jusqu'en 1856, l'ouvrage se rencontre aujourd'hui très difficilement. Alain Barbier Sainte Marie décrit minutieusement ces tirages successifs dans son édition critique (Du Lérot éditeur, 2002), mais lui-même ne possédait qu'un exemplaire de la sixième édition, imprimée par Bonaventure et Ducessois et vendue 50 centimes. Cette sixième édition est ornée en frontispice d'une vignette gravée sur bois par Adrien Lavieille représentant une lorette d'après Gavarni à qui l'ouvrage est dédié. Elle comprend six articles qui étaient parus entre novembre 1852 et janvier 1853 dans L'Éclair et Paris, sous le titre général "Les Lèpres modernes" : "En six chapitres, la lorette, son entourage, le loret, la bonne et papa et maman ; et sa clientèle, le vieux monsieur et les messieurs de passage, sont décortiqués ; c'est une suite de portraits à l'acide nitrique, de silhouettes de stand de tir. Personne n'est épargné. Tout le monde reçoit une décharge." (extrait de la préface d'Alain Barbier de Sainte Marie). Les frères journalistes avaient pu observer à loisir cette faune depuis qu'ils étaient venus habiter, en janvier 1850, au 43 rue Saint-Georges, à deux pas de Notre-Dame-de-Lorette. La rareté de l'ouvrage s'explique sans doute par son caractère infamant et compromettant, la plupart des lecteurs, curieux de ce petit format de poche bon marché, ayant finalement préféré s'en débarrasser...Reliure moderne de Catherine Malmanche, ex-libris manuscrit A.B.S.M.
  • 450 €
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