COLETTE.

Le six à huit des Vins de France. Vade mecum de la maîtresse de maison. Préface de Colette.

Paris Etablissements Nicolas, s.d. 1935

plaquette in-12, agrafée, 17 pp. Edition originale de la préface de Colette, sur trois pages qui sera reprise dans les "Mélanges". Imprimée par Draeger, cette jolie plaquette illustrée de vignettes humoristiques indique la meilleure façon de réussir une réception de "six à huit" autour d'un choix judicieux de vins secs, moelleux, mousseux ou de liqueurs, avec des conseil sur la façon de présenter les bouteilles et de les accompagner d'aliments et friandises appropriés.Édition originale du texte de Colette. Fondée en 1822 par Louis Nicolas, la maison Nicolas s'est imposée dans la distribution du vin en France, grâce notamment à une politique de communication innovante incarnée par le personnage de « Monsieur Nicolas », alias « Nectar-livreur », imaginé par le peintre et caricaturiste Dransy.Un des principaux objectifs de la marque fut, dès les années 20, d’endiguer la concurrence des alcools étrangers. À cette fin furent édités de luxueux catalogues imprimés par l’atelier Draeger et illustrés par de grands artistes de l’époque (Charles Martin, Raoul Dufy, Kees Van Dongen, Bernard Buffet, Cassandre, etc.), mais aussi ce Six à huit des vins de France ou le Vade-mecum de la maîtresse de maison qui invitait les femmes à proposer dans les réceptions du vin plutôt que de l’alcool. Colette pouvait légitimement apparaître comme la personne idéale pour participer à cette guerre commerciale. Entretenant depuis longtemps un lien de confiance avec les femmes, ses « belles écouteuses », elle célébrait également, dans ses textes, la gourmandise française et la majesté de « monseigneur le vin » qu’elle avait appris à connaître et à apprécier dès son plus jeune âge : « Depuis l’enfance, je connais le vin français et je le tutoie. À l’âge où l’enfant s’arrose, au goûter ou au dessert, de sirop de groseilles mouillé d’eau gazeuse, je tenais d’une main un joli petit verre en tulipe, rutilant d’un Bordeaux chambré qui fleurait la violette, à moins qu’illuminé d’un Yquem un peu huileux, il ne brillât comme topaze. » Texte repris dans Mélanges, in Œuvres complètes, Le Fleuron, t. XIV (voir n°65).Bibliographie : Colette, Le Second métier de l’écrivain. Textes choisis et annotés par Frédéric Maget, éd. de L’Herne, 2014. – Bernard Lonjon, Colette, la passion du vin, éd. du Moment, 2013. (Notice de Frédéric Maget pour le catalogue de la collection Colette des Clarac)
  • 100 €
Taxes incluses. Frais de port calculés à l'étape de paiement.

Livre disponible à Paris