MOREAU le Jeune
Estampes de Moreau le Jeune pour le Monument du costume gravées par Dubouchet.
Paris Conquet 1881
2 vol., in-4 pour la suite et gr. in-8 pour le texte gravé, plein maroquin à gros grain rouge, dos à nerfs, bordure intérieure avec frise dorée, double filet doré sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées, couverture bleue de la suite conservée (Lortic fils), XXIV + 104 p. pour le vol. de texte. Splendide réédition de cette seconde et troisième suite d'estampes pour servir à l'histoire de la mode vestimentaire dans la haute société française du XVIIIe siècle, qui présente les 24 compositions de Moreau le Jeune gravées par Dubouchet. Notre suite sur Japon blanc contient trois états du frontispice (portrait de Moreau le Jeune par Cochin), de la page de titre et des gravures : l'eau-forte pure (70 collections numérotées), l'eau-forte avancée (70 collections numérotées) et l'épreuve terminée (150 collections numérotées), chacune présentée sous serpente légendée. Tirage limité à 490 exemplaires pour la suite et à 370 exemplaires numérotés pour le volume de texte gravé, également sur Japon blanc. On y retrouve une notice de Philippe Burty, le discours préliminaire de Cochin, la table des estampes et leurs notices respectives par Rétif de la Bretonne.La première parution de cette suite d'estampes date d'avant la Révolution. En 1773, Eberts, un strasbourgeois installé à Paris, projette de constituer un recueil des modes de son temps publié annuellement sous la forme de livraisons de douze estampes accompagnées d'un texte explicatif. Pour illustrer la première suite, qui sert à découvrir les étapes de la journée d'une galante parisienne, il fait appel à Freudeberg, un jeune dessinateur peu expérimenté qui laisse son travail inachevé. Pour les deux suites suivantes, Eberts se tourne vers Moreau le Jeune qui connaît bien la bonne société parisienne. La seconde suite, d'esprit rousseauiste, présente les étapes de la maternité, et la troisième, en pleine mode de l'anglomanie, retrace les loisirs d'un petit maître. En 1789, paraît la première édition en volume : Eberts demande à Rétif de la Bretonne de rédiger des notices aux images. Le succès est à nouveau au rendez-vous mais la Révolution fait oublier ces estampes qui flattent l'aristocratie déchue. Il faut attendre le retour en grâce de Marie-Antoinette favorisé par Edmond de Goncourt pour redécouvrir ce monument, emblème incontournable de la mode au XVIIIe siècle. Parfait ensemble sur Japon blanc dans une superbe reliure janséniste de Lortic.
Illustrateur(s) : MOREAU Le Jeune.
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Livre disponible à Paris