PIAF (Edith).

Belle correspondance adressée à son ami l'acteur Robert Dalban, en partie rédigée juste après la disparition de Marcel Cerdan.

Ensemble de 10 lettres autographes signées "Edith", au total 19 pages au format in-4 ou in-8, écrites de Marseille, Paris, New York et Hollywood, entre 1943 et 1956.

Rare et émouvante correspondance inédite à Robert Dalban (1903-1987), mémorable majordome des Tontons flingueurs que Piaf rencontre par l'entremise de son épouse, la comédienne Madeleine Robinson avec laquelle elle a sympathisé aux Bouffes-Parisiens. Plus qu'un ami, "son Bob" devient pour Piaf un confident, un frère : elle signe à plusieurs reprises ses lettres d'un "ta frangine Edith".

Cette correspondance dévoile toute l'ardeur sentimentale de la chanteuse. En 1943, elle évoque les tensions avec son amant en titre le parolier Henri Contet, alors même qu'elle entretient une liaison avec Yvon Jeanclaude, jeune chanteur ténébreux à la voix de basse. En 1946, c'est Yves Montand qui fait battre son cœur, "tout ce que je peux te dire c'est que je l'aime à en crever !" L'interprète évoque son état de santé fragile, "c'est patraque tout le temps cette pauvre mère Piaf", et sa joie de faire la nique à "Trenet, Chevalier et Tino" qui, comme elle, se produisent en matinées à Marseille en zone libre.

Le coeur d'Edith est à son paroxysme en 1949 : elle a rencontré Marcel Cerdan. Mais le boxeur disparaît dans un accident d'avion le 28 octobre alors qu'il rejoignait Piaf en tournée à New York. Dans les lettres écrites entre le 3 novembre 1949 et le 21 janvier 1950, on peut lire le choc, la profonde détresse et le deuil provoqué par ce drame : "Tu sais, ma douleur, c'est affreux, je ne réalise pas. C'était la première fois que j'aimais et puis voilà. On m'enlève tout, on me brise le cœur, on me l'arrache, on m'écrase. Je voudrais mourir mais j'ai peur de ne pas le retrouver si je me suicide. Je ne vis que dans cet espoir, être là où il est, le reste je m'en fous ! (...) je n'ai plus envie de chanter, tout ce que je faisais c'était pour lui !".

Les dernières lettres couvrent la période avec son mari le chanteur Jacques Pills. Si le cœur d'Edith s'est apaisée, notamment avec le soutien qu'elle a trouvé auprès des Rose-Croix, elle fait montre d'une lassitude morale et physique, "aussi je veux serrer les poings, pendant deux ou trois ans avant qu'il ne m'arrive un pépin !" (1956). Fiche détaillée sur demande.

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